Pour vous, on a découvert :
Les damnés de l'or brun - Tome 1 | Glénat
Après la série Les maîtres de l’orge (2014), Francis Vallès signe ici une nouvelle collaboration avec Alcante, scénariste émérite du roman graphique La Bombe, maintes fois récompensé entre 2020 et 2021, et des séries XIII et Rani, cosignées avec Jean Van Hamme. L’album est d’ailleurs précédé d’une préface de Van Hamme, comme un hommage à l’immense scénariste belge, dont l’influence imprègne toujours les récits d’Alcante depuis leurs premières collaborations. Le scénario des Damnés de l’Or brun a aussi pu bénéficier du renfort de Fabien Rodhain, auteur engagé de l’album Les seigneurs de la terre, qui prête ici sa plume pour étoffer un récit dénonçant l’esclavage et le cynisme de ceux qui se sont enrichis au prix d’innombrables vies humaines. Le style classique de Vallès est d’ailleurs parfait pour la saga historique mise en place dans ce tome sur fond de déchirement familial et de grandes ambitions.
Wild Bill Hicock | Glénat
Le duo formé par le scénariste Dobbs et l’historien Farid Ameur signe une autre collaboration sur les terres du Far West ce mois-ci, en s’attaquant à une figure héroïque au cœur d’une période minée par les outlaws. Dobbs, habitué des récits historiques depuis ses débuts sur Mister Hyde contre Frankenstein ou la série Scotland Yard, voit son travail enrichi par le soutien d’Ameur au scénario, tandis qu’Ennio Bufi donne vie à l’histoire avec son style réaliste et détaillé. Bufi, ancien du cinéma d’animation, avait déjà prouvé son talent sur la série Carthago. Les auteurs signent ici un album profond et crépusculaire, lettre d’admiration aux grandes figures de l’Ouest en même temps qu’il interroge sur la réalité derrière les légendes.
Les âges perdus - Tome 1 | Dargaud
Avec Les âges perdus, Didier Poli dépeint un monde magnifique, rempli de scènes sublimes rappelant des tableaux classiques. Il faut dire que Poli fut un temps directeur artistique, et que son parcours l’a mené sur les bancs de l’école supérieure en arts appliqués Emile Cohl à Lyon, mais aussi sur ceux de la prestigieuse école des Gobelins à Paris. L’album peut également compter sur Jérôme Le Gris pour nous tenir en haleine, scénariste du film Requiem pour une tueuse et des bandes dessinées Lord Gravestone et Malicorne. Formé à l’origine pour le cinéma, le scénariste signe ici un récit d’heroïc fantasy puissant, plongeant le lecteur au sein d’un univers vaste et développé qui rappelle, justement, celui d’une grande saga de films fantastiques. Né du travail de deux auteurs passionnés par l’histoire, Les âges perdus s’annonce donc comme une série épique.
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